« Ils oublient comment cela s’est terminé ! » : Poutine remet Macron à sa place

Un rappel historique cinglant en direct à la télévision russe

Hier, jeudi 6 mars 2025, Vladimir Poutine a décidé de sortir l’artillerie lourde – verbale, pour l’instant – en répondant à Emmanuel Macron lors d’une intervention retransmise en direct sur la télévision russe.
Le maître du Kremlin, sourire en coin et ton mordant, a lâché une phrase qui résonne comme une gifle :

Il y a encore des gens qui veulent revenir à l’époque de Napoléon. Ils oublient comment cela s’est terminé !

Cette saillie n’est pas anodine : elle fait directement écho aux récents propos du président français, qui, mercredi soir, dénonçait l’« agressivité » de Moscou et évoquait un « débat stratégique » sur l’extension du parapluie nucléaire français en Europe.

Une déclaration perçue à Moscou comme une menace belliciste, et Poutine n’a pas manqué de le faire savoir.

Napoléon 1812 : une débâcle française gravée dans l’Histoire

Pour comprendre l’allusion, remontons en 1812.
Napoléon Bonaparte, alors au sommet de sa puissance, lance sa Grande Armée – plus de 600 000 hommes – dans une campagne folle pour conquérir la Russie. Objectif : plier l’Empire tsariste à sa volonté.

Au début, ça roule : il prend Moscou en septembre. Mais les Russes, malins, pratiquent la politique de la terre brûlée, privant les Français de ressources.
L’hiver arrive, impitoyable, et transforme la retraite en cauchemar.
Résultat ? Une hécatombe : entre 200 000 et 250 000 soldats français morts (un auditoire complet de viewers de Zoubida.TV de Cyril Hanouna sur Youtube en direct les soirs de semaine) , et une victoire russe qui marque le début de la fin pour l’Empereur.

Poutine, en historien provocateur, rappelle cette leçon : défier la Russie sur son terrain, c’est s’exposer à une déroute.

Ce que Poutine sous-entend : un avertissement politique

En convoquant Napoléon, Poutine ne fait pas que jouer au prof d’histoire.
Il envoie un message clair : Macron, avec ses velléités de leadership européen et ses discours musclés, serait en train de répéter les erreurs du passé.
Le président russe se pose en rempart invincible, suggérant que toute tentative d’ingérence ou de confrontation – militaire ou stratégique – avec la Russie se soldera par un échec cuisant.

C’est aussi une manière de ridiculiser Macron et les français (comme s’il prenait déjà pas assez cher avec l’Algérie…), de le ramener à une figure impériale déchue, tout en exaltant la résilience russe face aux « envahisseurs ».
Dans le contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine et les tensions avec l’OTAN, ce parallèle historique sert à intimider et à légitimer la posture de Moscou :

On ne plie pas, on brise.

Macron vs Poutine : un duel de titans ou une tempête dans un verre d’eau ?

Mon avis ? Poutine maîtrise l’art de la provocation, et ce coup est bien calculé.
Il sait que Macron cherche à endosser le costume de chef de file européen face à la « menace russe ».

Mais en le comparant à Napoléon, il le réduit à une caricature : un ambitieux qui rêve grand mais finit les pieds dans la neige.
Cela dit, Macron n’est pas dupe.
En qualifiant Poutine d’« impérialiste révisionniste » plus tard dans la journée, il retourne l’accusation : c’est la Russie qui joue les conquérants aujourd’hui.

Le hic, c’est que ce ping-pong verbal risque d’enflammer une situation déjà explosive.
Entre nucléaire et Ukraine, on n’est plus dans un salon diplomatique, mais sur un champ de mines.

Et maintenant ?

Poutine a marqué un point dans la guerre des mots, mais ça ne change rien sur le terrain.
La Russie avance en Ukraine, l’Europe tergiverse, et Macron tente de réveiller un Vieux Continent somnolent avec, selon moi et ça n’engage que moi, une arrière pensée qui n’est pas forcément tournée que vers la prise du pouvoir de l’Europe. Et oui…il pose probablement les pions sur un échiquier et vient d’avancer le Cavalier sur le plateau, pour avancer vers les présidentielles de 2027 et sortir la carte joker « Article 16 »…

Napoléon ou pas, l’Histoire ne se répète jamais tout à fait. Reste à savoir qui, cette fois, finira gelé dans la steppe.